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Mauvais plans
EPO, Ullrich,
amphétamines
L'article concernant cette étude permet au moins de se rendre compte que les effets de l'EPO semblent plus nombreux que ceux qu'on lui prêtait de prime abord. On a longtemps mis en avant les effets de l'EPO sur l'oxygénation du sang, et seulement ces effets. Or, les résultats de l'étude, menée au sein de l'Université de Montpellier par l'équipe du Pr Audran, montre que cette hormone provoquerait aussi une augmentation de la libido (voir l'anecdote cocasse des copines de cobayes qui avaient hâte que l'étude s'arrête pour pouvoir récupérer!). Il s'avère aussi qu'un phénomène d'addiction (accoutumance, "accrochage") se produit avec l' EPO, alors qu'on croyait ce problème réservé à d'autres classes de produits. On est en train de se rendre compte que le traitement d'un sportif à l'EPO agit aussi sur les récepteurs de la dopamine, favorisant la libération de cette "hormone du plaisir". C'est la dopamine qui définit ce qu'on appelle communément le système de récompense. Lorsque ce système est stimulé par la prise de l'EPO, le consommateur a envie d'en reprendre pour retrouver les même sensations, voire d'augmenter les doses Bref, l'EPO produirait des effets similaires à certaines drogues à accoutumance, c'est bon à savoir! L'article parle aussi du malaise qui s'est progressivement emparé des "cobayes humains" ayant suivi le protocole de l'expérience du Pr Audran. Certains d'entre eux ont commencé à angoisser en cours d'expérience. En effet, les effets de l'administration de l'EPO étaient tellement "positifs" (sensation d'aisance incroyable, impression qu'on n'a pas besoin de respirer en natation ), qu'ils ont commencé à avoir peur de ce qu'ils allaient ressentir lorsqu'il faudrait stopper l'expérience peur de se sentir soudait dévalorisé, peur que le vent, qui semblait toujours souffler dans le dos en vélo, change soudain de sens! Cela rejoint les aveux de certains dopés qui disaient, au moment de "l'affaire Festina" en 1998, que la "génération EPO" était perdue pour le cyclisme car elle était composée de coureurs n'ayant jamais appris à souffrir. Imaginons ce que ça peut donner en fin de carrière, quand il faut se retrousser les manches pour se reconvertir avec succès. Avouez que c'est un sacré paradoxe que de se retrouver avec une génération du cyclisme (le sport où on souffre par excellence) qui ne sait pas souffrir Une citation du Pr Audran résume bien ce que je veux dire: "L'EPO, pour des sportifs, c'est beaucoup plus que ce qu'on croit ". Et c'est sûrement beaucoup plus dangereux qu'on ne croit. Heureusement, un ensemble de deux autres articles, plus petits et moins visibles, donne une lueur d'espoir en montrant que la méthode française de détection de l' EPO et des substances voisines progresse. On y apprend notamment que la plupart des nouveaux produits dits "plus performants" que l' EPO sont en fait facilement détectables. Mais sur la fin d'un article, on voit aussi poindre le risque de retour en force de la bonne vieille méthode de la transfusion sanguine, lourde à mettre en uvre mais qui reste indétectable pour le moment, et sûrement pour longtemps. L'autre gros titre, c'est la positivité de Jan Ullrich aux amphétamines.
Voici un cycliste de plus qui s'empêtre dans des problèmes
ruinant progressivement sa santé. Ullrich s'est révélé
sur le Tour 1996, en épaulant plus qu'efficacement Bjärne
Riis puisqu'il termina 2ème en se rapprochant dangereusement de
son leader à l'issue du dernier contre la montre. Dans la foulée,
il remporte nettement le Tour 1997. On lui prédit alors une domination
d'au moins cinq ans sur les grandes épreuves à étapes.
Las, dès l'hiver suivant, il a du mal à lutter contre une
prise de poids excessive. Il termine néanmoins 2ème du "Tour"
(ou de la parodie de Tour) 1998
derrière Pantani qu'on présente
à ce moment là comme personnifiant un nouveau cyclisme!!! Ça pose la question de savoir jusqu'où on peut faire du sport sans franchir la barrière de l'équilibre, de la santé.
Jean Paul Stephan |
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