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Le jour le plus long… (mais plus c'est long et plus c'est bon)
Le tour du Mont-Blanc (là c'est carrément excellent)

Jean Paul Stephan
15 août 2002

Mardi 13 août 2002, 21h30, on descend les derniers lacets du col du Petit Saint-Bernard, une voiture sympa nous donne un coup de main en nous éclairant de ses pleins phares, la température s'est radoucie, dans dix minutes c'est la fin de l'effort, le retour à la terre ferme et l'arrêt des compteurs…mais que s'est-il passé durant cette interminable journée? Commençons par le commencement.

I. L'idée…

Vendredi 19 juillet, je rentre du championnat de France vtt aux Orres: coup de fil…c'est Gilles qui depuis sa retraite vététiste se sent comme un "Delion" en cage. Il me propose un truc à vélo, il y aura Christophe, on partira de bon "Manin". Eric est prévu mais s'il ne vient pas ce sera "Achard" de revanche. L'équipe sera complété par Dominique Chabert, pour lequel J-P, qui pourtant "Stéphan" pas mal en matière de jeux de mots laids, n'a rien trouvé…
Gilles, qui aime quand ça dure et que c'est dur (il a quand même gagné le Tour de Lombardie entre autres), me propose un "truc de ouf": le tour du Mont-Blanc par la route (en vélo!) en une journée. Sur le coup, je lui dit que bien sûr, ça m'intéresse. C'est prévu le 1er août. Rentré chez moi, je regarde la carte Michelin…il manque quelques portions italiennes, dont une partie des cols du Grand et du petit Saint-Bernard, je ne peux pas mesurer précisément la distance, je suppute au moins 260km…je rappelle Gilles, qui ne veut pas me donner le kilométrage! "Tu sais, il ne faut pas se focaliser là-dessus, les kilomètres, ça passe"…comme je lui dis que je trouverai bien ce kilométrage, il consent à me le donner: 318km, 7200m de montée! Plus tard il me dira que Charly Mottet l'a fait un jour et a dit que c'était le "truc" le plus dur qu'il ait réalisé.


Du coup ça me branche encore plus car je n'ai jamais fait 300km en une journée.


Finalisation du projet: Fin juillet: le temps est pourri…quelques coups de 3615Météo et on décide de reporter la tentative. La limite pluie - neige est prévue vers 2500m…l'équipe est à nouveau libre entre les 10 et 14 août. On tapote à nouveau le 3615 à partir du 05 août, le beau temps est prévu à partir du mercredi 14, après un épisode avec neige à 2200m (décidément!). Ce sera le mercredi 14…
Du coup, je fais 3h de vtt le dimanche 11. Mais la météo prévoit finalement le beau temps dès le mardi 13, ce sera la date définitive…et la sortie vtt ne sera pas totalement digérée!
Dominique Chabert est un habitué des cyclosportives en montagne. Quant à Gilles Delion et Christophe Manin, ils ont tous deux le Grand Raid Cristalp dans le viseur. Gilles a fait une sortie de 220 bornes il y a peu de temps, il a fini "nettoyé", mais il faut dire qu'il était seul. Christophe a fait lui aussi quelques longues virées, dont, par exemple, la Swiss Master Bike où il s'est rapproché des premiers après un début de saison très calme. Gilles compte un peu sur cette journée pour savoir s'il s'inscrit ou pas au Grand Raid, et nul doute qu'il va comparer son comportement à celui de son ami Christophe.


II. Le tour du Mt-Blanc, qu'est-ce que c'est?


En termes mathématiques, le tour du Mont-Blanc, c'est: 321 à 328km suivant les compteurs, 7500m de montée (dans nos prévisions, on avait oublié les montées de Servoz et du Prarion pour aller du Fayet à Chamonix), les cols du Cormet de Roselend (de 840 à 1968m), des Saisies (de 743 à 1650m), des Montets (de 567 à 1461m mais en rajoutant les montées à Servoz et au Prarion), de la Forclaz (en Suisse, de 1129 à 1526m), du Grand St-Bernard (en Italie, de 476 à 2469m, entre le km 160 et 210), du Petit St-Bernard (en Italie, de 583 à 2188m, entre les km 240 et 300). En gros 150km de montée, 150km de descente et une pauvre vingtaine de kilomètres de faux-plat…quand au plat, il n'y en pas, à part le plat de résistance que constitue le Grand Saint-Bernard au sommet duquel on se dit qu'on tient enfin le bon bout!

En termes poétiques, le tour du mont-Blanc n'est pas ce qui se fait de mieux: beaucoup de voitures sur les routes, surtout vers Megève - St-Gervais - Chamonix. Mais quand même, c'est loin d'être moche, surtout lorsque, comme c'était le cas ce 13 août, un bon paquet de neige fraîche recouvre les pentes à partir de 2700m (merci le mauvais temps des jours précédents, qui a eu le don de nous nettoyer le ciel, d'une grande pureté ce jour-là).

En termes "pro-éthiques", on l'a joué "trois-quarts autonomes", avec quelques euros dans la poche, bien utiles dans les boulangeries, un téléphone portable pour Manin, qui lui a bien servi au km 220 (le pauvre Christophe a cassé son cadre!), et la montée du Grand St-Bernard avec le manager et un équipier de Manin. Le manager a ensuite joué…les Saint-Bernard pour Christophe, allant le rechercher après son bris de cadre. Pour Manin, l'aventure aura duré 260km, mais il s'est promis de le refaire jusqu'au bout une semaine après le Raid Cristalp!

En termes de capacités: pour s'engager et aller au bout de ce genre de parcours, il faut posséder au moins les qualités suivantes:
· Une grande endurance, autant au sens physiologique qu'au sens de "capacité à endurer" psychologique, presque de la patience. Il faut bien s'être mis dans la tête que ça va durer très longtemps. Pour cela il vaut mieux avoir une longue expérience du vélo (on a tous plus de 35 ans).
· La capacité de positiver, de faire abstraction des mauvais moments pour ne retenir que les bons, que ce qui nous rapproche du but.
· Un moral inébranlable. C'est plus facile à obtenir si on aime le vélo au plus haut point et qu'on envisage cette sortie comme une "super journée de vélo" que comme une galère.


III. "Voilà la chose telle qu'en elle-même"…


Veillée d'armes: telle l'équipe qui se soude avant une échéance majeure, on s'est tous donnés rendez-vous chez Gilles Delion lundi soir. Chacun arrive avec son Renault Espace, quelle cohésion! On sait qu'en passant la dernière nuit chez Gilles et "Do", on diminue les risques de fringale, les repas sont si bons là-bas! Il y a du cordon bleu chez Delion, et aussi de la place pour les amis. On se couche donc vers 23h, alors que Gilles est encore en train de monter une roue-libre 39X25 (un petit problème de serrage du contre-écrou…). On fait une nuit moyenne (vous savez, les veilles de grandes épreuves…), et surtout courte, avec réveil à 4h40. Petit-déj: Gilles nous sort sa botte secrète: un Bircher-müesli de sa composition, qui éveillera les intestins de Manin! Les miens sont plutôt endormis à cette heure, et je passerai toute la journée à sentir comme un poids sur l'estomac. Mais on ne va pas s'arrêter à des détails de ce genre…

Départ! Il était prévu à 6h30, on démarre de Bourg-Saint-Maurice à…7h20. On aura peu de marge pour rentrer avant la nuit. Pas un mètre de plat, le Cormet de Roselend c'est tout de suite après le rond-point où on a garé la voiture. Au diable les théories sur l'échauffement. On a mis les manchettes, ça ira…

Un Cormet glacé…la montée du Cormet se passe sans problème, la montagne est encore prise dans des brumes qui, commençant à se déchirer, laissent entrevoir des pans de falaises au soleil. Ça promet (de Roselend…), mais la descente sur Beaufort est froide, froide, froide! Les précipitations récentes s'écoulent encore sur la route, on passe à 50 à l'heure dans des ruissellements glaciaux…j'étrenne d'ailleurs un coupe-vent Nalini d'une efficacité redoutable. Confort, rangement dans la poche du maillot, il s'avèrera être un allié précieux. On arrive à beaufort tétanisés, le cou crispé, les mains gelées, le cerveau un peu embrumé. Une journée de grand beau en montagne, ça vient doucement et ça se mérite…

Saisies, préchauffe: ça s'arrange dans les Saisies. Le soleil donne (…"la même couleur aux jambes" dirait Voulzy), ça fait un bien fou, on enlève les vestes, on descend les manchettes. Manin a soudain un coup de moins bien (on a fait 45km!). Mais il reste avec nous. Ensuite c'est moi qui trouve que ça va un peu vite vu le menu du jour. Je me laisse prendre une minute, que je résorbe à peu-près en faisant le dernier kilomètre un peu plus vite.

Megève, bouchon sans sauter: descente des Saisies, nous voilà sur le faux-plat entre Flumet et Megève, Manin va mieux, il emmène le groupe à une allure que je trouve bien élevée (32km/h environ). Je mets bien du temps à passer un relais…premier arrêt "boulangerie" à Megève, après avoir slalomé dans un bouchon de vacanciers énervés. Dominique Chabert connaissait l'adresse, c'est un gourmet, on découvre une tartelette au caramel de haute tenue. Ainsi que M Lapierre "père" qui nous voit et vient discuter quelques minutes avec nous pendant notre dégustation. Le monde est petit (mais le tour du Mt-Blanc est grand, argh!). A ce moment-là, je ne dis rien mais je galère intérieurement: on a roulé 3 heures et j'ai les jambes lourdes! Je me dis que ce n'est pas le moment d'y penser vu qu'on a fait 75 bornes et qu'il en reste…250.

Chamonix et les bosses cachées: la descente sur Saint-Gervais et Le Fayet se résume à doubler un long bouchon de touristes, après quoi nous découvrons la route qui permet d'aller à Chamonix en vélo, en évitant l'autopont. Un bien beau parcours, bucolique à souhait, mais pimenté de deux belles bosses (Servoz et le Prarion) qu'on n'avait pas prises en compte sur nos topos. Celle du Prarion est bien raide, sur une petite route un peu défoncée, elle serpente entre sapins, feuillus, torrents et chalets…la plus belle de la journée?

Delion veut descendre dans les Montets, est-ce bien raisonnable? Entre Chamonix et l'Argentière, c'est Chabert qui nous "fait" le faux-plat. Une fois de plus je trouve que ça va vite. Je suis en 3ème position et Gilles ferme la marche, je me retourne plusieurs fois car je sens qu'il est comme moi…en effet, quand commence la véritable montée, il n'est pas bien. Je reste avec lui, il me dit qu'il se demande s'il ne va pas appeler "Do" pour qu'elle vienne le chercher. À ce moment-là, c'est encore possible. Quand on aura passé la Forclaz, autant finir…je l'accompagne alors, lui disant que dans des journées comme ça on a tous des coups de moins bien. Je lui parle de mes jambes lourdes à Megève, que j'avais gardées pour moi jusque là. Mais je ne lui dit rien d'une douleur au genou gauche qui est en train d'apparaître, surtout quand je grimpe assis. Ça m'inquiète, mais je n'en parlerai qu'au sommet du Grand Saint-Bernard, quand je sais que c'est gagné ou presque. Ensuite on discute d'autres choses et la pilule a l'air de passer pour Gilles. Du coup je rentre sur Dom et Christophe, et dans la Forclaz on laisse Gilles monter un peu derrière. Finalement il n'est pas loin, ça va!

Un Martigny à mi-parcours: la descente de la Forclaz me permet de faire un petit 82km/h (sans prendre aucun risque), et nous voilà à Martigny, en Suisse, où nous attendent deux amis à Manin, son manager et un équipier. Arrêt sympa, ils nous ont apporté de la boisson, des barres…mais aussi le coup d'œil du manager qui constate que le cadre de Christophe est fêlé! Il préfère lui dire, on ne sait jamais, dans une descente…à ce moment là, on a fait 165km et 5 cols. Il reste autant de kilomètres, seulement deux cols…qui représentent autant de dénivelé que les cinq précédents! 2000m pour le Grand, 1500m pour le "Petit" Saint Bernard…

Attention aux hommes frais! Nos deux équipiers d'un col nous emmènent dans le long faux-plat de 20 bornes qui précède le début de la véritable montée du Grand-St-Bernard. Mais ils sont frais les bougres, et même Manin, qui visiblement est "une jambe au-dessus" de nous, trouve que ça va vite. "Heureusement" les vraies pentes arrivent! Je fais comme d'habitude, je commence doucement, d'autant plus que le genou gauche se fait de plus en plus sentir. Je mouline sur 39X25, Manin part devant avec son équipier, Chabert se retrouve rapidement intercalé entre la tête et Gilles, qui roule avec le manager. Je suis à quelques encablures, et au bout de 15km je rentre sur Gilles. C'est le moment qu'ont choisi les hommes de tête pour faire un arrêt ravitaillement. La fatigue augmentant, on commence à opter pour du Coca…mais tout le monde le supportera. Il faut dire qu'on se maîtrise, on en met dans les bidons et on le boit progressivement.

Le "plat" de résistance: on repart, et après 8km pas bien méchants, on attaque la partie la plus dure de la journée: les 7 derniers kilomètres du Grand-St-Bernard. 7km à 10% auxquels on pense depuis longtemps. On a l'impression qu'on ne passera pas avec le 39X25 tellement on l'a déjà mis depuis le début de la journée. En fait, à force de se dire que c'était dur, on est presque surpris dans le bon sens. Bien sûr, on descend quelques fois à 8km/h tous les deux Gilles, mais ça va! J'arrive en dernière position au sommet, Gilles est 200m devant, Dominique Chabert nous précède de 3 minutes environ et Christophe Manin précède d'autant Dom. C'est bien le plat de résistance, et en haut on se dit que cette fois on tient le bon bout! On a 208km et 8h50 de vélo au compteur, restent 120km, un grand col, environ 4h de vélo. On a mal aux mains (ampoules), sous les pieds, et, j'allais oublier, aux jambes! Mais tout va bien.

Descente cassante…dans la descente, après avoir remercié nos "équipiers d'un col" de chez Cilo, on se retrouve devant avec Gilles. Arrivés en bas, on attend…Dom Chabert arrive 10 minutes plus tard et nous apprend que le cadre de Manin a fini de casser. Pas de chute, mais il a fait demi-tour, remontant un tiers du col. Il a ensuite appelé son manager qui a pu le rapatrier. Laisser tomber sur incident mécanique, c'est vraiment dommage, d'autant que s'il y en avait bien un qui était à l'aise, c'est Manin. On continue donc à trois.

Danseur solitaire: on arrive à Aoste, d'où il reste 60km et 1500m de montée pour atteindre le col du Petit St-Bernard. En gros, c'est 40km en faux-plat montant suivis de 20km à 5%. Je ne peux plus faire d'à-coups, mon genou gauche me l'interdit. Gilles et Dominique s'arrêtent à une boulangerie, je leur dis que je préfère poursuivre à mon train. Je remonte ainsi en souplesse jusqu'à La Thuile, à 13km du sommet. Dernier arrêt, pour un litre de Schweppes et de l'eau qui lave les bidons et les mains, rendus collants par les boissons sucrées. 5 minutes d'arrêt, je suis surpris de ne pas voir passer Gilles et Dom. Je repars. Depuis le début de la montée à 5%, j'ai opté pour une autre manière de pédaler: en danseuse, en "force" (39X17 à 21 suivant les passages). Ça me fait moins mal au genou. En outre c'est dans ce col que je me sens le mieux! J'ai eu le temps de m'échauffer, et j'ai 280km d'élan…et puis la fraîcheur revenue me convient bien, moi le champenois qu affectionne les courses par mauvais temps. Bref, ça roule, enfin! À la faveur d'un virage, je vois finalement Gilles et Dom quelques lacets en dessous. Je continue à mon train. En vue du col je remets les manchettes et la veste car il fait bigrement frais. Il faut dire qu'il est…21 heures. Je bascule directement dans la descente, j'ai trop peur de me geler définitivement en attendant 3 minutes au sommet. J'ai 24,1km/h de moyenne, je me dis que je n'aurai pas la joie de réaliser 25 à l'heure…?

Allumez les phares et fermez le ban: la descente est interminable! 31km à 4%…la température remonte doucement, trop doucement. Bourg-Saint-Maurice est là-bas au fond, illuminé. Une vraie carte de Noël en plein mois d'août. À mi-descente, je double une voiture qui ensuite me suit et m'éclaire de ses pleins phares! D'un signe du pouce, je la remercie. Elle reste derrière moi jusqu'à Bourg. J'ai le cou crispé par le froid, comme dans le premier col du matin, la boucle est bien bouclée! À 5km de la fin, la moyenne repasse à 25, je suis heureux comme un gosse! Dans le dernier kilomètre, je discute avec mes éclaireurs d'un soir. Ce sont des cyclotouristes, ils sont étonnés d'apprendre ce qu'on vient de faire. J'arrive au rond-point du matin: 328km, 13h02', 25,1 de moyenne. Gilles Delion et Dominique Chabert arrivent juste derrière, ils ont descendu plus vite. Ils se sont arrêtés une deuxième fois dans la montée pour un dernier ravitaillement, voilà pourquoi je ne les voyais pas revenir dans le col. Sur la fin, c'est Dom qui a eu son petit coup de moins bien, il était temps! Mais avec leurs arrêts, ils réalisent 12h35 et 25,4 de moyenne, respect!


IV. Épilogue…


Entamés…dès la descente du vélo, on se met à trembler comme des feuilles. C'est là qu'on se rend compte qu'on est drôlement entamés. Gilles a apporté du cake aux olives dans une boîte. Il en mange, Dom et moi attendons un peu. Puis j'en mange un morceau, mais impossible d'en manger un deuxième: plus de salive! Ça fait une boule dans ma bouche, je finis par recracher et boire un demi-litre d'eau! On range les vélos, on démarre la voiture chauffage à fond! On s'est pourtant changés avec des tenues sèches et chaudes, mais on a un mal fou à se réchauffer. Au bout de 5km, j'ai envie de vomir. La sortie continue ou quoi? Puis c'est au tour de Dominique, qui demande carrément un arrêt. Finalement l'air frais sera salutaire, rien ne sort…il s'endort un peu à l'arrière de la voiture. Gilles me tient éveillé en me parlant des projets d'agrégation de sa femme. De toute façon, il vaut mieux qu'il me parle! Grosse fatigue…

Do nous requinque avant le dodo: de retour chez Gilles vers 23 heures, on prend une douche (pour ma part, c'est assis dans la baignoire!). La montée à la salle de bains ressemble au 8ème col de la journée…vers minuit on prend un repas: salade - steak - gratin dauphinois et salade de fruits. "Do" nous a attendus et nous a concocté cette réjouissance. Au début on dit qu'on n'a pas très faim et à la fin il ne reste rien au fond du plat à gratin…merci Do, c'est pour la plaisir d'un tel repas qu'on va trouver la motivation dans les moments difficiles! La salade de fruits, c'est "une cuiller pour le Cormet de Roselend, une cuiller pour les Saisies, 3 cuillers pour le Grand-St-Bernard…"

Voilà, c'est fini"…pour cette fois! Car s'il est bon d'avoir des souvenirs, il est encore meilleur d'avoir des projets. On a repéré quelques autres tours majestueux. Maintenant que la barrière des 300km est franchie, on se laisserait bien tenter par un petit 400. Mais avec des cols, sinon ça ne vaut pas le coup…de pédale.

À part ça, je suis très heureux d'avoir écrit ce compte rendu, car en le tapant, il m'a semblé revivre cette merveilleuse journée. Merci à Gilles Delion, Christophe Manin et Dominique Chabert de l'avoir partagée, et de l'avoir rendue si chaleureuse.

Jean Paul Stephan
15 août 2002

 

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