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Histoire d'un Projet d' Action éducative…
(à l'attention des sportifs et dirigeants)

Introduction:

Avant- propos à l'attention des jeunes sportifs Objectifs de ce Projet d'Action éducative

I. La naissance du projet

Un contexte propice Le soutien des dirigeants Réunions, affiches…le premier jet

II. le projet prend plus d'ampleur

Le collège Cressot nous rejoint Des textes et des poèmes Une première réunion à Chaumont Pour que le projet laisse des traces

III. Concrétisations

Première exposition au cross du collège Deuxième exposition à Chaumont Troisième exposition à Joinville La réunion au collège La Noue Contenu global des réunions Des outils pour la prévention et pour s'informer

IV. Et après?

Le projet "1,2,3", les ré expositions Susciter des initiatives du même type

V. Dossier de presse (absent sur ce document)

VI. Conclusion

La Haute Marne département pilote Pour l'amour du sport et des enfants

introduction

  • Avant propos à l'attention des jeunes sportifs

"Le sport a des vertus, mais des vertus qui s'enseignent". Ainsi parlait Maurice Baquet, qui militait pour une éducation sportive dans les années 40-50. Il voulait dire par là que le sport peut être très bénéfique à l'éducation des jeunes, à condition qu'il soit proposé de manière adéquate, sans excès, dans le respect de valeurs éthiques (valeurs morales, fair-play, respect de l'adversaire et des règles, acceptation de ses limites…).

Aujourd'hui, le sport reste une pratique merveilleuse car utile à l'acquisition et à la conservation de la santé, à la vie en communauté, à l'habitude de faire des efforts et de surmonter des difficultés…

Mais le sport est aussi devenu un domaine aux enjeux considérables. Le spectacle que propose le sport de haut niveau est parfois si captivant que certaines compétitions (jeux olympiques, tour de France, coupe du monde de football, etc,) mobilisent des millions de spectateurs, des chaînes de télévision, journaux, radios…Dès lors, il y a un maximum d'argent qui circule dans ce monde du sport de haut niveau, et les tentations deviennent grandes d'aboutir à certains excès pour "gagner à tout prix".

Le dopage est l'un de ces excès, il n'est pas le seul, mais c'est de celui ci qu'il va être question dans ce dossier.

  • Objectifs de ce projet d'action éducative:

Qu'est ce qu'un Projet d'Action éducative ( P.A.E )? C'est une action éducative qui se déroule dans un établissement scolaire du second de gré (collège, lycée), destinée à "compléter" l'enseignement habituel par une action qui n'est ni du français, ni des maths, ni de l' E.P.S…mais un peu de tout cela à la fois en général. C'est une action qui permet de mobiliser des élèves autour d'un projet de réalisation (une pièce de théâtre, un voyage, des affiches…), cette réalisation devant les obliger à réfléchir ou agir dans un sens favorable à leur éducation. Ce genre d'action doit en général déboucher sur un "produit" montré à l'extérieur de l'école. Le P.A.E a donc ceci d'intéressant qu'il montre aux personnes extérieures à l école (parents par exemple) ce qui se fait dans et grâce à l'école.

Ce P.A.E poursuivait 4 objectifs principaux:

  1. Réaliser une action de prévention sur les risques du dopage sportif, en demandant à des élèves de travailler sur des réalisations (affiches, textes, poèmes) qui allaient les faire réfléchir, se poser des questions, s'informer, acquérir un sens critique
  2. Susciter l'envie à d'autres personnes (entraîneurs, dirigeants de clubs, parents d'élèves par exemple) de réaliser à leur tour le même type d'action, pour que la lutte contre le dopage s'intensifie, ce qui est essentiel pour qu'elle puisse être gagnée
  3. Montrer que ce problème du dopage est très complexe, et qu'il ne faut pas accuser trop vite, parler sans savoir, ce qui est trop souvent le cas dans le monde du sport où des gens se permettent de dire qu'untel est sûrement dopé, tout cela parce qu'il réalise des performances impressionnantes
  4. Se mettre à parler librement du problème du dopage. En effet celui ci a trop longtemps été "tabou", personne ne voulait en parler, ce qui facilitait la tâche de ceux qui s'adonnaient à cette forme de tricherie.

I. La naissance du projet

  • Un contexte propice

Les événements du Tour de France cycliste 1998 (les affaires Festina et TVM entre autres) ont mis en évidence l'existence d'un dopage organisé à grande échelle dans le cyclisme de haut niveau. Dans le même temps, uns nageuse de haut niveau chinoise était arrêtée en possession d'hormone de croissance. L'affaire Bouras faisait grand bruit dans le monde du judo (sans qu'on puisse dire si ce judoka s'était dopé ou non). La suspicion d'un dopage à grande échelle se faisait de plus en plus forte dans le monde du football, juste après la fin de la coupe du monde, et diverses enquêtes amenaient à la conclusion que là aussi l' EPO ou les anabolisants semblaient utilisés de manière fréquente.

Pour un enseignant d'éducation physique, cycliste de surcroît, ces épisodes houleux semblaient tout indiqués pour essayer de "faire quelque chose", car il est toujours plus efficace de s'attaquer à un problème lorsque la population y est plus ou moins "préparée" par des événements que de but en blanc.

  • Le soutien des dirigeants:

L'idée d'un P.A.E intitulé "Les risques du dopage sportif" naissait donc, et la première chose à faire dans ce cas est de consulter le chef d'établissement (Mlle Lassalle) pour lui exposer le projet et demander son soutien à cette initiative. Ce qui fut fait, non sans avoir auparavant averti le président de la F.F.C (Fédération Française de Cyclisme) du projet, et lui avoir demandé son soutien là aussi.

Les réponses furent unanimes sous la forme d'un soutien total à cette initiative, qui dès lors put prendre une première tournure.

  • Réunion, affiches…le premier jet

L'idée de départ fut de réaliser une réunion à Saint- Dizier, qui viendrait comme un aboutissement à un travail de réalisation d'affiches sur les risques du dopage par les élèves du collège La Noue. Ce travail de réalisation par les élèves étant le moyen retenu pour susciter leur réflexion, prise de conscience, information par rapport à ce problème. C'était sans compter sur d'autres possibilités qui ont émergé au cours des semaines suivantes.

II. Le projet prend plus d'ampleur

  • Le collège Cressot nous rejoint

Le fait est que je travaille comme professeur d'éducation physique au collège La Noue à Saint- Dizier, mais que j'interviens dans le monde du sport associatif (les clubs) à Joinville, étant à la fois coureur cycliste, dirigeant de club, organisateur de compétitions vtt.

Dans ces conditions, il m'est rapidement venu à l'esprit de réaliser le même type de réunion à Joinville qu'à St- Dizier. J'en parlais à mes partenaires de l'UCJV (club cycliste de Joinville) qui trouvèrent l'idée louable. Dans la foulée me vint rapidement l'idée d'impliquer le collège de Joinville et ses enseignants d'E.P.S de la même manière qu'à St- Dizier. Ce qui fut fait suite à une réunion un mardi après midi début novembre, lors de laquelle nous convînmes du type de travail à réaliser.

  • Des textes et des poèmes

En effet, en plus de l'idée initiale des affiches parlant du dopage, il fut décidé de demander aux élèves volontaires de réaliser également des textes (libres ou sous forme poétique) parlant du problème du dopage, et des affiches annonçant les réunions, cette idée devant leur permettre de mémoriser la date des réunions. L'avenir allait montrer que cette démarche d'incitation à venir aux réunions était peut être insuffisante.

  • Une première réunion à Chaumont:

Les travaux commencèrent vers le 10 novembre, et les dernières affiches devaient être rendues pour le 15 décembre, de manière à ce qu'il soit possible de les organiser en vue des réunions fixées le 07 janvier 99 à Joinville et le 08 à St- Dizier.

Dans le même temps, je contactais le Dr Grillon, médecin du sport à Chaumont, très impliqué lui aussi dans la lutte antidopage et plus généralement dans les actions contribuant à un épanouissement par le biais de la pratique physique et sportive. Je voulais l'inviter à participer aux deux réunions début janvier, ce qu'il accepte avec enthousiasme. Mieux, il m'annonça que lui aussi préparait le même type de réunion à Chaumont le 15 décembre! Il fut vite convenu que j'y participerai moi aussi et que les affiches déjà réalisées y seraient exposées.

  • Pour que le projet laisse des traces:

Le projet prenait donc une ampleur supérieure à ce qui était prévu au départ, ce qui fit naître l'envie de faire en sorte que ce travail ne tombe pas dans l'oubli sitôt les réunions passées. Je pensais alors à la possibilité de le ré exposer lors de grandes manifestations sportives se déroulant en 1999. Bien sûr, il était facile d'y inclure celles de l'UCJV (prix de Joinville le 14 mars, Roc Thonnance le 18 avril, Les Descentes du vallage le 05 septembre), mais un autre organisateur (Transmarne Fabien Ghiloni le 29 août) me donnait spontanément son accord. Actuellement il reste à trouver d'autres organisateurs intéressés, ce qui ne devrait pas poser de problèmes, et participera un peu plus à ce que ce P.A.E ait une résonance dépassant les portes du collège.

Ce document est la seconde initiative prise pour que l'action laisse une trace. Il a pour but de "laisser un souvenir" de ce qui a été fait, mais aussi de donner des idées aux personnes qui souhaiteraient lancer un projet sur ce thème. Enfin, il sert bien sûr d'outil d'information aux élèves sur les problèmes du dopage.

III. Concrétisations

  • Première exposition au cross du collège (15 décembre 1998):

Le cross du collège est devenu une tradition au collège la Noue, et le projet en cours y a naturellement trouvé place sous forme d'une première exposition des affiches réalisées par les élèves du collège La Noue mais aussi du collège Cressot à Joinville. Celles ci étaient d'ailleurs plus nombreuses, car (à toute chose malheur est bon…) les enseignants joinvillois devant parfois se réfugier dans des salles faute d'installations, ils ont pu faire réaliser des affiches au cours des leçons d'E.P.S. En ce qui concerne le cross du collège, notons une bonne surprise au passage: de nombreux élèves avaient cette année réalisé leur dossard du cross sous forme d'un message antidopage! Un "effet secondaire" de l'action aussi sympathique qu'inattendu…

  • Deuxième exposition à Chaumont (15 décembre 1998):

Le cross avait lieu le matin…le soir même avait lieu la réunion de Chaumont, qui permit d'exposer pour la première fois les travaux des élèves en dehors de leur collège, regardés par une centaine de personnes, au cinéma Vox.

  • Troisième exposition à Joinville(07 janvier 1999):

Celle ci eut lieu à la salle des fêtes de Joinville, gracieusement prêtée par la ville qui avait compris l'intérêt de cette action de prévention. La présence de France 3 Régions permit de voir un résumé télévisuel le lendemain à midi. Une soixantaine d'auditeurs étaient présents ce soir là, ce qui est satisfaisant compte tenu de la taille de la bourgade (4500 habitants). Quelques élèves étaient venus participer au débat…et voir si leurs affiches étaient bien exposées!

  • La réunion au collège La Noue (08 janvier 1999):

Celle ci fut un peu plus décevante, car malgré un horaire qui permettait à de nombreux élèves et à leurs parents de venir, et la taille de la ville, seulement 30 personnes assistèrent aux débats, sans qu'on puisse vraiment savoir pourquoi. La faute ne peut incomber à un manque d'information, celle ci étant passée sur le journal de la Haute Marne, le SVIP, Europe 2; Fun Radio, par l'Office Municipal des Sports de St- Dizier, par France 3 le jour même, par le biais d'affiches en ville, et bien sûr lors des cours d'E.P.S.

  • Exposition au C.D.I et élection de la meilleure affiche:

Les 3 réunions auront donc touché 200 personnes environ, ce qui est somme toute satisfaisant compte tenu du caractère très spécifique du problème du dopage.

Suite à la réunion de St- Dizier, les affiches des élèves du collège La Noue et du collège Cressot de Joinville ont été placées dans leurs C.D.I respectifs, afin d'être vues par la majorité des personnels des établissements, et afin qu'il soit procédé à l'élection de la meilleure d'entre elles, une manière comme une autre de faire vivre à nouveau le projet.

  • Contenu global des réunions:

La réunion de Chaumont fut animée par plusieurs médecins et moi même en tant qu'éducateur et sportif de haut niveau, alors que celles de Joinville et St- Dizier furent animées par le Dr Grillon et moi même, ce qui nous permit un meilleur "rendement" en minimisant le nombre d'intervenants. Les principaux thèmes développés furent les suivants:

F Analyse des productions des élèves: on y trouve en priorité le caractère dangereux voire mortel du dopage, ce qui n'est pas faux. On y voit aussi un grand nombre de seringues, ce qui est effectivement un des "outils" fréquemment utilisés pour se doper. On trouve quelques réflexions fausses ou approximatives, ce qui prouve que le travail n'aura pas été inutile s'il a permis à certains d'affiner leur représentation du sujet. Par exemple, un élève dit qu'on peut retrouver la trace de produits dopants dans les cheveux et en conclut "pas étonnant que ce soit un chauve qui ait gagné le Tour de France!"…ce qui est faux car on ne trouve pas les produits dopants que dans les cheveux mais dans les poils divers du corps, et le vainqueur (Pantani) avait une barbichette. Autre exemple: une affiche qui commence par "tous dopés", ce qui est pour le moins loin d'être prouvé! Ces exemples montrent que le travail aura au moins servi de "prétexte pédagogique" à améliorer la compréhension du problème par les élèves.

F Problèmes de définition du dopage: quelques grands critères de définitions ont été avancés: l'ajout d'artifices extérieurs pour augmenter les performances, l'atteinte à l'éthique (aux valeurs morales), et le danger pour la santé, qui est le plus important critère de définition car le plus grave pour le sportif. Mais il a aussi été montré que la définition du dopage était très difficile, à tel point que c'est la liste des produits interdits qui fait office de définition la plupart du temps. De ce point de vue, le Dr Grillon s'est livré à un petit jeu fort instructif, qui consistait à citer des médicaments et à demander à l'auditoire s'il les rangeait dans la catégorie "interdite" ou "autorisée". Le public était souvent bien embarrassé pour répondre, ce qui était aussi l'occasion de montrer que même des produits autorisés pouvaient être nocifs en cas d'abus (l'alcool et le tabac sont d'ailleurs autorisés…).

F Historique du dopage et suivi médical longitudinal: un exposé rapide sur l'histoire du dopage permettait de se rendre compte que ce fléau ne date pas d'hier (même pas du 20ème siècle), mais qu'il prend de nos jours des formes tellement évoluées que des contrôles urinaires classiques et ponctuels ne sont plus aptes à lutter efficacement. C'est pourquoi la Fédération Française de Cyclisme (FFC) et dans une moindre mesure celle de triathlon, sont en train de mettre en place un suivi du sportif, qui consistera en 4 bilans sanguins au cours de l'année qui, s'ils se révèlent anormaux, interdiront au coureur de pratiquer pendant une durée définie par le médecin (on s'oriente vers des médecins indépendants des équipes pour plus de sûreté). On s'oriente vers une sorte de "médecine du travail sportif" car ces bilans ne seront pas des contrôles antidopage. Ils sont une évaluation de l'état de santé pour savoir si celle ci permet la pratique du sport en compétition (la prise de produits dopants dégrade la santé).

F Des moyens de prévention: la suite des réunions était consacrée à donner des pistes permettant à un sportif d'éviter de tomber dans le piège du dopage. Citons certains points essentiels:

- Un entraînement bien conçu, qui respecte les principes de progressivité, de spécificité, l'alternance des périodes de travail et de repos, les principes essentiels d'une bonne récupération (à 12 ans,12 heures d'entraînement hebdomadaires semblent être un maximum )

- Des objectifs précis et peu nombreux, sans quoi on ne sait pas dans quel but on s'entraîne et sans quoi on risque de tomber dans la fatigue pour cause de compétitions trop nombreuses et désordonnées.

- l'acceptation des ses limites, qui permet de ne pas suspecter immédiatement celui qui est plus fort de s'adonner à des pratiques douteuses, et qui permet de vivre des défaites sans pour autant stopper la pratique sportive.

- une solide formation intellectuelle, qui permet d'avoir "plusieurs cordes à son arc" et d'avoir d'autres pôles de réussite que le sport. Beaucoup de cyclistes professionnels échangeraient bien leur métier (si dur et ingrat) contre un métier plus "tranquille" et où l'obligation de résultats est moindre.

- le goût de l'effort et du sacrifice, une qualité essentielle à développer dans notre société qui valorise le "tout sans effort" et qui pousse plus à acheter le dernier produit à la mode qu'à s'imposer une stricte hygiène de vie (alimentation, sommeil, entraînement régulier…)

  • Des outils pour la prévention et pour s'informer:

- Des moyens pour lutter

- Des adresses et des livres pour s'informer

IV. Et après?

  • Le projet "1,2,3", les ré expositions:

Le projet "1,2,3" est une innovation du Ministère de la Jeunesse et des Sports, destinée à aider et valoriser des initiatives permettant de recréer une ambiance similaire à celle qui présida au déroulement de la coupe du monde de football de juillet 1998.

A priori, cette action antidopage ne semblait pas réunir toutes les conditions pour s'intégrer à ce projet. Pourtant, la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports me contacta en décembre 1999 pour me proposer de continuer de faire "vivre" cette action à travers le projet "1,2,3", dans la mesure où elle unissait des enfants autour d'une réalisation, et que cette réalisation avait un caractère louable.

L'intérêt de l'intégration au projet "1,2,3" est avant tout financier, cela va permettre de continuer les actions après le terme prévu initialement, qui était la troisième réunion, celle de St- Dizier. Il devrait en effet devenir possible de ré exposer les affiches lors de grandes manifestations sportives en 1999, ce qui induit des frais comme la plastification des affiches, des frais de communication pour contacter des organisateurs, des frais de déplacement pour amener les affiches…

  • Susciter des initiatives du même type:

Cette partie concernant l'évolution du projet non prévue au départ pourrait bien donner des idées à des personnes désireuses de "faire quelque chose de bien autour d'elles" dans le milieu sportif et pourquoi pas susciter des envies d'organisation d'actions du genre de celle qui vient d'être décrite dans ce dossier. C'est pourquoi j'ai mis l'accent sur des "détails" comme le déroulement chronologique des opérations ou la manière de travailler avec les élèves. C'est aussi pourquoi j'ai parlé de cette intégration au projet "1,2,3", qui montre que lorsqu'une action semble digne d'intérêt, il est assez facile de trouver de l'aide de certains organismes habilités à la prodiguer. Ceci ne peut qu'encourager ceux qui "aimeraient bien se lancer" mais hésitent.

VI. Conclusion

  • La Haute Marne département pilote

À l'heure de faire le bilan de cette action (qui néanmoins va se poursuivre sous la forme du projet "1,2,3" avec le concours du ministère de la Jeunesse et des Sports), il apparaît que la réussite des différents secteurs du projet n'est pas homogène.

En effet, on peut être pleinement satisfait par exemple de la quantité de travail réalisée par les élèves, et supposer que celle ci ait été de pair avec une quantité proportionnelle de réflexion sur cet épineux problème. En tous cas, la réalisation de 70 affiches au collège La Noue, en dehors des heures de cours, révèle une implication enthousiaste de nombreux élèves. De même en ce qui concerne les 300 affiches du collège Cressot de Joinville qui, si elles ont été en partie réalisées en cours d' E.P.S, n'en demeurent pas moins un travail aussi utile qu'intéressant, d'autant que de nombreux élèves ont repris (chez eux cette fois) leurs affiches pour les améliorer.

Il est important de noter que la Haute Marne, grâce à ces actions, est actuellement le seul département dans lequel une action d'une telle ampleur a été réalisée contre le dopage. À l'inverse, l'immobilisme des autres départements laisse penser que le combat de la prévention est encore loin d'être gagné. Il ne s'agit bien sûr de culpabiliser personne, mais de constater qu'il est difficile de se mobiliser contre un tel fléau, notamment en raison de sa complexité et des enjeux qui s'y rapportent.

  • Pour l'amour du sport et des enfants

Traditionnellement, on "garde le meilleur pour la fin"…

Alors s'il y a un message à faire passer en tout dernier ressort, c'est un message optimiste et non alarmiste. Les enfants prennent tant de plaisir à pratiquer et en retirent tant de bienfaits qu'il serait absurde de leur présenter ces activités comme néfastes.

Une action contre les méfaits du dopage ne peut faire l'économie de parler des risques potentiels d'une pratique sportive mal pensée. Mais (et ce fut un leitmotiv au cours des réunions ), elle doit encore plus insister sur les bienfaits d'une pratique physique équilibrée, raisonnable, décidée librement dans un but d'épanouissement personnel.

Le dopage est en effet une pratique heureusement minoritaire au sein de la population sportive. Il importe avant tout de garder à l'esprit les joies et les bénéfices pour la santé que le sport peut apporter. Ces bénéfices sont garantis si le pratiquant a compris qu'il faut dépasser cette idée de "dépasser ses limites" justement. Le plaisir de faire du sport sera alors sans limites....

Jean- Paul Stéphan
Coordonnateur E.P.S
Collège La Noue
22 rue Henry Bordeaux
52100 Saint- Dizier

 

 

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